FEBC-FABA
Mot du Président

La baisse brutale et simultanée de l’ensemble des sous-secteurs de la Construction a des répercussions socio-économiques importantes. Si les Gouvernements fédéral et régionaux n’y prennent pas garde, ce scénario de « hard landing » pourrait virer au cauchemar en 2015 ! Pourtant des propositions simples et peu coûteuses sont sur la table … mais «  il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ! » 

Le fait est connu : le secteur de la Construction est souvent contra-cyclique …
 Porté par une croissance forte, il continue souvent à exécuter ses chantiers même lorsque cette dernière diminue. C’est quand elle repart à la hausse qu’il connaît une légère baisse d’activité avant de redémarrer mais avec quelques mois de retard. 
Il profite généralement de plusieurs effets non simultanés qui lui permettent de maintenir un niveau d’activité appréciable. Le génie civil suit les investissements publics , le secteur industriel  les investissements privés et le logement dépend de la capacité financière de nos concitoyens  candidats constructeurs 

Quand les variations de ces différents secteurs ne sont pas simultanées, tout va relativement bien. L’entrepreneur peut espérer obtenir plus de travail dans un secteur quand un autre baisse.
 C’est bien évidemment la conjonction actuelle d’une baisse brutale de l’ensemble des segments du marché qui risque de faire très mal en 2015. 
Avec plus de dix mille emplois perdus et 2 000 faillites sur base annuelle, le secteur de la Construction est au bord du gouffre. 
Pourtant tous les partis des majorités, rencontrés tant au niveau régional que fédéral, professent le même crédo : rigueur budgétaire !

De simples  mesures de relance dont l’efficacité n’est plus à démontrer  existent pourtant …

•    Les effets retours d’une TVA sociale (12 %) pour le logement modeste ont été  analysés, à maintes reprises. La mesure est  quasiment autofinancée en 5 ans seulement.
•    La lenteur de la délivrance des permis d’urbanisme n’est plus à démontrer … L’application du principe « Qui ne dit mot consent » ou l’acceptation tacite du permis à l’issue du délai d’analyse permettrait à nombreux nouveaux projets de voir le jour
•    Le maintien intégral du Bonus Logement pour la rénovation-construction est quasiment indolore pour les finances publiques puisqu’il génère, par définition, une activité économique renforcée …
•    L’extension du régime TVA de 6 % aux professionnels de la démolition-reconstruction est la seule mesure à même de permettre de rénover en profondeur nos grands centres urbains.
•    L’activation, via des investissements immobiliers, des 255 milliards d’euros dormant sur les comptes d’épargne des Belges ou encore de la nouvelle Déclaration fiscale libératoire (DLU) annoncée permettrait également de rencontrer les objectifs européens ambitieux en terme de Construction durable.

Voici  cinq propositions (parmi tant d’autres) qu’il serait urgent de mettre en œuvre …

Confraternellement,

Benoît  MARCIN
Président